" Ah... c'est ça le centre-ville ? " Telle serait la première réaction d'un inconnu à la petite ville. C'est certain, on ne pourrait pas dire que cette avenue ressemble à un dixième seulement des champs Elysées, mais on a vu pire. Dans cette rue se regroupent les différents commerçants de la ville. Le stricte minimum. Un épicier, un fleuriste, un salon de coiffure, un bar/pur, un restaurant familiale et un café, quelques magasins de prêt-à-porter. Pas grand chose de plus. On vous l'a dit, le stricte minimum.

Le parc municipal de Bunbury est irrigué durant toute la nuit, offrant à ce coin de repos une verdure dont la ville est particulièrement fière. Il y a en effet de quoi. La pelouse est impeccablement taillée, et d'un vert éclatant, de même que les arbres qui favorisent des coins tranquilles où il est aisé de faire abstraction des soucis du quotidien.

Ancienne. Très, très ancienne bibliothèque. Cette vieille mais non moins sûre source de savoir et d'érudisme fut construite à Bunbury vers 1845, par une riche famille, partagée entre savoir et architecture. Sans doute le plus beau bâtiment de la ville, ses rayons sont, certes, désordonnés, mais abritent des trésors de la littérature. Livres rares et bibliothèquaire acerbe vous y attendent.

Si la ville est petite, ça ne l'empêche pas de compter de mauvaises herbes parmis ses quelques dix mille habitants. Bunbury n'échappe ni à la déliquance, ni à la violence. Mesures préventives ? Peu efficaces. Reste à compter sur la raison des citoyens et leur bon sens. S'aventurer dans des ruelles mal-éclairées de nuit n'est en rien conseillé.

Glauque et morbide ? Si c'est ce que vous cherchiez, vous êtes bien tombés. Sanctuaire de nombreux ancêtres et anciens de la ville, on peut même y trouver une stèle sous laquelle reposent le fondateur de Bunbury, accompagné de sa femme. De vieilles tombes, de vieux murs qui limitent les bordures du cimetière ; après une nuit ici, nul endroit en ville ne saurait plus vous effrayer.

Cette rue est relativement luxueuse. Débouchant sur un cul-de-sac, elle est sur toute sa longueur ornée de résidences assez imposantes, aux jardins entretenus et aux haies qui empêchent de voir à son aise la propriété. Là vivent les familles les plus aisées de la ville.

Cette seconde rue appartient à un milieu moins aisé qu'Edison street. D'humbles maisons, d'un à deux étages pour les plus grandes, ne possèdent qu'une courte allée de graviers où les voitures peuvent être garées. Face à la mer, cette rue n'est jamais très rassurante de nuit, et on donnerait tout pour être au chaud dans son lit.