Fin de la vadrouille /!\ sujet NC 16

>> Vadrouille

Le GPS ne fut pas mis en route et le nexus se dirigea droit vers la ville de Bunburry. Dans sa tête tourbillonnait une série de questions. Vivait-elle seule ? D'où venait-elle ? Qui la connaissait dans ses études à l'université ? Comment avait-elle fait pour atteindre ce niveau ? Où étaient ses papiers d'identité ? Quelle était la taille de son bonnet de soutient-gorge ?

Cette dernière question lui semblait pour le moment la plus existentielle. L'immortel tourna dans une rue et se retrouva finalement sur Edison Street, l'avenue la plus cossue de la ville. Il roula pendant quelques temps et tourna à nouveau dans une petite ruelle. Ce chemin permettait d'atteindre les maisons en deuxième plans de la rue. Ces villas qui étaient généralement un peu moins tape-à-l'oeil que les autres mais qui étaient aussi cossues et nettement plus intimistes.

La jaguar s'arrêta à hauteur d'un grand portail de fer et d'une petite guérite. Un homme s'avança un instant mais Maxims abaissa ses lunettes de soleil et la porte commença à s'ouvrir immédiatement. Que Brenda ait été vue également était le cadet de ses soucis. Finalement, la décapotable stoppa devant une porte d'entrée et le moteur se coupa.

La maison semblait sobre mais quelque chose en elle respirait le luxe discret. C'était tout à fait le mode de vie de Maxims : être célèbre et riche tout en étant discret.

"Sors. Et tu peux laisser ton sac ici, si tu veux, les gardes ne te le voleront pas."

Maxims la précéda et ouvrit la porte d'entrée qui n'était pas fermée à clef. Ce n'était d'ailleurs pas une question de sécurité mais un piège à cambrioleurs. Le nex necis s'avança dans l'entrée puis enleva ses lunettes de soleil et se retourna vers la fille. Il avait une énorme envie de l'emmener directement dans sa chambre ou dans la piscine du sous-sol mais il avait toujours gardé des restes de galanterie et de séduction.

"Et bien, Brenda ? Veux-tu boire quelque chose ? Un toast à notre rencontre ?"

Il se doutait bien qu'elle devait avoir l'habitude de boire de l'alcool et qu'elle n'était de toute façon pas farouche mais cela lui semblait indispensable. Il l'emmena d'ailleurs dans une des salles de sa maison où se trouvait le deuxième bar. Un bar des plus fournis dans une pièce qui respirait le luxe et le bon goût. Le dieu lui tendit un verre en lui demandant :

"Alors ? Cette maison te plaît -elle ?"

Sans mot dire, la blonde scrutait les lieux. Grille, cours, technologie, personnel. La question ne se posait pas : il avait de l’argent. Et certes, ça lui plaisait. Un instant, elle se demanda si l’employé qui les avait abordés était un homme ou un ange. Mais la question n’était pas fort réfléchie : après tout, si c’état un ange, il n’aurait pas eu besoin que Dieu enlève ses lunettes afin de le reconnaitre.

Lorsqu’il gara la voiture, il lui ordonna de sortir, ce qu’elle fit. Néanmoins, indécise quand au fait d’y abandonner son sac. Après tout, c’est lui qui contenait maquillage, portable et surtout, son gri-gri. Cette vulgaire attache sertie de perles et de diamants, celle qui l’avait suivie dans tant de moments importants. Lorsqu’elle avait obtenu ses diplômes, lorsqu’elle avait acquis la maison qui est la sienne et même lorsqu’elle avait appris le décès de sa grand-mère, celui qui lui avait valu un si bel héritage. Réflexion faite, elle le garderait à ses côtés.

Elle trottina histoire de rattraper son hôte et se posta fièrement derrière lui. Elle le suivait de près, par peur, très certainement, de se perdre dans la villa loin d’être petite. Et quand il se retourna pour lui proposer de boire un verre, c’est avec plaisir qu’elle accepta. Si un jour on lui avait raconté que Dieu buvait de l’alcool et savait s’amuser, jamais elle ne l’aurait cru. Et pourtant, ici, elle ne pouvait le nier.

« Cette maison est pour le moins bien agréable. Et elle me semble bien ... fournie. »

En effet, lorsqu’elle regardait la collection de breuvages, c’est le premier mot qui lui traversait l’esprit. Elle marqua quelques secondes de silence, examinant son verre d’alcool, immobile. Et brusquement, elle le vida d’une traite. Elle n’en reconnu pas le goût –un cocktail sans doute, ou un rare nectar, mais il n’en demeurait pas moins délicieux. Fort, mais délicieux. Sans trop attendre, elle le senti descendre dans son estomac et réchauffer son corps. Il était efficace, et s’il n’avait pas fait aussi chaud, elle l’aurait apprécié d’avantage.

« Décidemment, cette boisson est exquise. »

Affirma-t-elle tandis qu’elle s’en réservait un verre. Il avait laissé la bouteille sur le comptoir ; elle supposait qu’il s’agissait de l’usage le mieux adapté. Même si le fait qu’il était impoli de se servir ainsi chez quelqu’un ne lui traversa pas l’esprit. Le deuxième afond terminé, elle eu la soudaine sensation de se sentir anormalement … bien. Légère. Fort et délicieux, certes, mais qu’est-ce qu’il agissait vite !

Sans hésitation, fatiguée de se tenir sur ses jambes, elle s’installa à califourchon sur les genoux de son interlocuteur au bout de quatre cul-sec, débattant sur son désir d’exclusion des pauvres d’Australie. Et c’est yeux dans les yeux qu’elle enchaina.

« … et je juge qu’il est tout bonnement inadmissible pour le monde de notre rang de fréquenter de tels idiots. Ils manquent clairement d’éducation et de savoir-vivre. Sans parler de leur hygiène ! En guise d’exemple, je connais une fille qui porte une journée entière le même vêtement. In-a-dmi-ssi-ble vous dis-je. Quand je pense que je suis contrainte de fréquenter les même lieux que ces … gens. Mais maintenant que vous me dites avoir perdu une partie de vos pouvoirs, je comprends que cela puisse se produire. »

Elle sourit et se pencha en avant, difficilement puisque Dieu bloquait son passage, pour tenter d’encore une fois se saisir de la bouteille.

Elle se penchait pour essayer à nouveau de s'emparer de la bouteille. Le nex necis lui prit la main dans un sourire.

"Tss tss tss !"

Elle avait bu trop vite et elle devait certainement être à jeun. Elle lui avait parlé d'un délire qu'il ne comprenait pas très bien. De qui parlait-elle ? En tout cas, il y avait une catégorie de personnes qu'elle n'aimait pas. Il faudrait la manipuler sur cela. Mais... Plus tard. Plus tard car là, il voyait cette sublime créature assise lascivement sur ses genoux et il commençait à n'en plus pouvoir. Il sentait à travers son pantalon la chair tendre de ses cuisses voluptueuses et avait une vue littéralement plongeante sur la gorge du diable. Son coeur se mit à battre un peu plus fort alors que son sourire s'agrandissait à ce spectacle.

Il tenait encore sa main. Son regard se détacha de ses seins et se portait vers la main. Une main fine, élancée et manucurée. Il ne la lâcha pas mais de l'autre, il posa son doigt sur les lèvres pulpeuses et maquillées dans le geste doux de lui fermer son clapet.

"Il me semble que tu as encore soif... Je vais te donner à boire."

Alors il lâcha la main et s'empara de la bouteille. Il la porta à ses lèvres puis posa sa main derrière la nuque de la fille. Ce qui n'était qu'un échange d'alcool se transforma en échange de fluide et le baiser calme du début se métamorphosa petit à petit en une étreinte passionnée et experte. N'était-il pas un dieu après tout ? Il avait on ne pouvait plus d'expérience. Lorsque le contact se rompit, Maxims prit un sourire un peu plus sadique, plus impérieux.

"Alors, ça t'a plu Brenda ? Je t'ai fait un beau cadeau, non ?"

Il avait posé ses doigts sur ses lèvres et les caressait. Son index forca l'entrée vermeille et vint entrouvrir l'émail des dents. Sa voix qui avait été douce devint autoritaire.

"A ton tour maintenant. A genoux !"

Ses doigts qui étaient toujours dans cette bouche la contraignit à s'exécuter, quoique Maxims n'était pas vraiment certain de la contrainte. Il la fit descendre du tabouret de bar où il était et observa la suite, la laissant prendre l'iniative de le libérer de la prison de tissu où il se trouvait.

Brenda ne put réprimer un sourire dédaigneux lorsqu’elle constata que son charme avait également de l’effet sur un Dieu. Et s’il la désirait, il pouvait être certain qu’elle se ferait désirer. Comme il le lui avait demandé, une fois descendue de son perchoir, elle se mit à genoux, face à lui. Sans y mettre une réelle résistance, elle gardait entre ses dents l’index de son interlocuteur. A l’aide de sa langue, elle jouait avec sa mobilité. Quand elle s’assit sur ses talons, elle le laissa glisser jusqu’à ce qu’il fût à l’air libre.

Elle s’appliqua à délacer, retirer ses chaussures, puis ses chaussettes. Une main à l’arrière de chaque jambe, elle se redressa. Ses doigts, ce temps là, remontèrent jusqu’à ses fesses, où elles s’attardèrent. Ils parcoururent ensuite l’arrière de son dos, passés sous un t-shirt. T-shirt dont elle ne tarda à débarrasser Dieu. Collée à lui, arpentant sa peau nue, elle fit mine de mordre ses lèvres, très doucement. Du bout du nez, elle effleura sa joue, son cou. Arrivée à son oreille, elle découvrit celle-ci du bout de la langue, parcourant chacune des courbes du pavillon.

Quand à ses mains, elles bravèrent la limite du tissu et, peau contre peau, caressèrent le bas de son dos, son postérieur. Puis elles partirent plus en avant et regagnèrent le bas de son ventre. Elles s’afférèrent à déboutonner le pantalon et à tirer la braguette. Toute indécision exclue, elles marquaient d’ailleurs leurs appuis, pour certifier à son partenaire qu’elle s’y occupait bien sans qu’il n’ait à regarder. Ceci terminé, elle le laissa tomber.

Sa langue, tantôt préoccupée par l’oreille seulement, le sillonna jusqu’à joindre son cou. La demoiselle l’y embrassa puis descendit, frisant sa peau des lèvres. A nouveau à genoux, elle posa un nouveau baiser sur le bas de son ventre.

Par après, du bout des dents, elle attrapa le bord de la dernière parcelle de nylon. Et, lentement, découvrit l’unique partie de son corps qu’elle n’avait encore pu admirer. Quand elle tomba elle aussi, elle souleva une jambe, puis l’autre, du Dieu pour qu’il ne soit plus gêné par ses vêtements.

Elle frôla ses jambes, remonta jusqu’à l’aine qu’elle embrassa, puis s’enquit de caresser son sexe du bout de la langue. Plus tard, et posément, elle le prit très doucement entre ses dents.

A.Maxims fronça un instant les sourcils. Quel était ce visage qu'elle lui présentait ? Quelle était la signification de ce sourire ? Son index la tira un peu. elle garda ses dents dessus mais commençant à jouer de sa langue dessus. Il la laissa se mettre à genoux et accompagna son mouvement. Son bras s'étendit et quand elle fut à terre, ses lèvres quittèrent son doigt.

Il vit le visage de porcelaine se baisser et sentit ses lacets se délier. Il haussa les sourcils, elle lui enlevait les chaussures ? Allait-il devoir tout lui apprendre ? Elle n'avait pourtant pas semblé l'air farouche. Et qui dit facilité d'approche dit nombreuses approches. Il sentit le chaud bois du parquet sous ses pieds. Il la vit se redresser. Ses mains passaient derrière ses genoux. Intrigué, il décida de se laisser faire et d'attendre ce qu'elle faisait. Ces doigts l'exhortaient à se lever, ce qu'il fit, curieux.

Il sentit ces lianes sur ses fesses, l'excitant un peu plus. Mais elle continua son mouvement et bientôt, il se retrouva torse nu. Il n'aimait pas tout à fait cela. Elle restait habillée. Ses lèvres sentirent le goût d'une douce morsure. Cette fille s'amusait, elle se promenait non loin de lui, il sentait son souffle sur sa peau. Il soupira intérieurement : les femmes et leurs préliminaires ! Enfin, il la laissa faire. Il sentit soudain sa salive sur son oreille mais cela disparu dans l'ailleurs de son cerveau. Ses mains concentraient toute son attention. C'était un cruel désir, une douce souffrance puis, finalement, une heureuse délivrance.

Enfin, elle était à genoux, enfin, il était libéré de ses vêtements ! Même si elle prenait son temps, il sentit enfin sa bouche. Sa bouche ou ses dents. Il n'aimait pas cela. Un serrement de mâchoire était si vite arrivé. Il ne put s'empêcher de poser une main sur son crâne et de resserrer ses doigts autour de ses cheveux. Il la tira un peu vers lui, pour la faire commencer. Qu'elle se dépêche ! Qu'elle se dépêche ! Finalement, sa main bougeait aussi sans qu'il ne s'en rende compte. Les yeux fermés, sa tête penchait un peu en arrière, sa mâchoire s'entrouvrit légèrement, il laissa échapper un début de râle.

Son cerveau fonctionnait soudain différemment, occultant une partie de la réalité. Il ne savait plus très bien si c'était lui ou elle qui bougeait, lui ou elle qui dirigeait. Soudain, il sentit un grande chaleur lui venir des entrailles. Il rouvrit brusquement les yeux et lui tira violemment la tête en arrière. Tant pis pour ses cheveux. Il s'écarta et ne lâcha pas. Il fit un pas, la tirant puis attendit un instant qu'elle se relève et le suive.

Elle n'eut pas loin ni longtemps à le suivre. Non loin, se trouvait un confortable sofa. Il l'y jeta presque, ventre contre le cuir sombre. Il retroussa sa jupe et tira son string. Sa main se retrouva à nouveau dans ses cheveux, une autre se trouva sur sa hanche. Sa voix se fit dure.

"Ne me fais jamais plus attendre, Brenda ! Je ne fais que te tolérer !"

Ses doigts se crispèrent un peu dans sa peau lorsqu'il s'introduit en elle. Son visage se décrispa à nouveau un petit peu alors qu'il commençait à faire des vas-et-viens dans sa chair.

Bientôt, Dieu l’incita à accélérer sa besogne. Elle sentit la main posée dans ses cheveux se faire plus pressante et se délecta de l’attente qu’elle lui prodiguait. Et lorsqu’elle se mit à bouger, elle la sentie suivre le mouvement. Quand à ses doigts, ils enfermèrent ce qu’elle avait en bouche et accompagnèrent sans trop tarder son mouvement dans le simple but d’accentuer le plaisir de son partenaire.

Promptement, et sans qu’elle ne s’y attende, elle sentit un brusque tiraillement dans ses cheveux. Il l’avait tirée en arrière. Un peu fort, puisqu’elle esquissa une grimace. Il l’a tira en avant, par la suite, l’invitant à le suivre. Elle se redressa et s’approcha, comme il le lui suggérait, de l’unique sofa de la pièce.

Sans vraiment avoir le choix, elle s’y retrouva vite allongée, face sur le cuir. L’espace d’un instant, elle tiqua. Il était violent et ça ne lui plaisait, à vrai dire, pas vraiment. Néanmoins, elle se ravisa bien vite : après tout, elle lui devait le respect et son ultime but était de satisfaire ses désirs.

Une fois encore, un léger sourire traversa son visage quand il prit la parole. Heureusement nonobstant, il n’était pas en mesure de l’apercevoir. Mais il était tellement agréable, pour la demoiselle, de savoir qu’elle se faisant tant désirer par son maître de toujours qu’il en devenait frustré.

A peine eut-il terminé son ordre qu’il entra en elle. Une pénétration assez violente, qui lui octroya une nouvelle torsion du visage mais elle n’y prêta guère attention. Au bout d’un moment, la vive envie de l’embrasser trop brûlante, elle se mit à genoux, ce qui lui offrit la possibilité de lui caresser ses fesses. Puis elle brisa l’étreinte et se retourna.

Maintenant qu’elle lui faisait face, elle enserra ses jambes autour de son corps et l’invita à recommencer ce qu’il avait entreprit. Ses pieds le retenaient docilement, mais le caressait également, et ses mains parcouraient avidement son corps. Quand à sa bouche, elle put enfin rencontrer ce qu’elle avait attendu.

Que faisait-elle ? Encore à bouger sans permission ? Son attitude le désappointait franchement. Ahhh ? Quoique. Elle se redressait et se cambrait également, lui offrant une vue plus qu'honorable sur son postérieur. Ses mains se déplacèrent des hanches et des cheveux l'une descendit, l'autre remonta pour finalement passer de l'autre côté et aller emprisonner cette poitrine opulente. Cette fille était bien silencieuse et il n'aimait pas ça. Ça le faisait douter de ses performances. Si son propre plaisir était important, étrangement, celui de la fille l'était également. Cela revenait certes à un plaisir égoïste dans un sens mais bon...

Peu après le début du sourire du capucin, la fille bougea encore, s'échappant totalement. Maxims dut lâcher son butin lorsqu'elle se retrouva face à lui. Un sourire lui revint lorsqu'elle se retourna juste. Puisqu'elle voulait changer de position... Il sentit ses jambes autour de lui, ses mains qui cherchaient à en vouloir plus et ses lèvres quémandeuses.

Il passa sa main lentement derrière son dos et la souleva. Il la posa sur le dossier du canapé, dos contre le mur. Ses mains allèrent caresser sa nuque et leurs bouches se rencontrèrent. Leur langues dansèrent en une longue danse épanouie. Les doigts de l'immortel descendirent de la nuque en passant sur les seins pour aller finalement toucher le mont de Vénus. A nouveau, il la pénétra, reprenant ses gestes plus lentement mais plus profondément. Sous ses doigts, il avait l'impression de la sentir vibrer de plaisir.

Ainsi, elle préférait la douceur ? Et bien, il en serait si doux qu'il en serait insupportable. Il la ferait supplier. Elle lui demanderait dans un souffle saccadé et rompu de la faire jouir. Elle avait voulu le faire attendre ? Elle allait le regretter. La voir changer de position lui avait un peu fait reprendre ses esprits. Il avait envie d'en faire une esclave docile, consentante et avide. La chaleur au creux de ses reins n'avait pas disparue mais elle se faisait plus douce et diffuse. AU bout de tous ces siècles, le dieu avait appris et expérimenté plusieurs fois. Il comptait bien mettre son expérience à profit.

Un instant durant, la demoiselle se sentit décoller de son appui. Sans trop tarder, elle se retrouva dos au mur et confortablement installée sur le dossier du divan. Mais son partenaire était loin. Toujours trop loin. Elle sentait ses doigts arpenter sa peau, brûlante sous chaque effleurement. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Tandis que l’une de ses mains parcourait sa brune chevelure, l’autre glissait lentement du bas de son dos vers l’intérieure de ses jambes. La caresse était si légère qu’il ne devait discerner qu’une brève mais douce démangeaison.

Bientôt, il se logea derechef en elle. Son rythme cardiaque accéléra, ses doigts se crispèrent presque imperceptiblement. Sa respiration se fit plus bruyante, ses embrassades plus passionnées, plus langoureuses. Consumé par le désir, le bas de son ventre n’attendait plus qu’une chose. D’abord patiemment, plus farouchement par la suite.

Au fil du temps, les jambes de la jouvencelle resserreraient graduellement leur étreinte. Cet atermoiement maladif, si agréable pourtant, lui faisait peu à peu perdre la tête. Le plaisir montait si sensiblement qu’elle avait pleine conscience des chacun de ses échelons.

Sous peu, l’oxygène que lui offraient ses narines ne lui suffit plus. Elle brisa le contact qui unissait leurs bouches et inspira une grande bouffée d’air. Ses mains, auparavant préoccupées par les caresses qu’elles prodiguaient à son Dieu, s’affairaient désormais à une besogne plus égoïste. L’une dans son dos, l’autre sur ses fesses, elles l’attiraient contre elle dans un effort inespéré.

Brenda lova sa tête dans le cou de son compagnon et l’y baisa furtivement, tentant dans un dernier effort de résister à cette persistante qui embraser maintenant tous son être. Néanmoins, plus elle désirait l’oublier, plus il s’insurgeait en elle. Les lèvres tremblantes, elle remonta à ses lèvres et l’y embrassa à nouveau. Elle léchait puis mordillait ses lippes, pour se consacrer à nouveau à ses oreilles, tandis que ses doigts se contractaient progressivement dans sa peau, frustrés par cette libido qui ne la quitterait plus.

Sans tarder, et ne pouvant plus se tenir, elle se redressa, toujours collée à lui. Elle s’enquit d’accélérer les mouvements de va et vient de son propre chef puis, dans un murmure haletant, presque suppliant, déclara :

« N’attends plus, fais naître en moi l’extase. »

Là-dessus, elle le tira avec elle, allongée sur le dos. Elle reprit ses caresses, et articula difficilement entre deux inspirations :

« Je suis à toi, à jamais. »

Dans un sourire qui se voyait dans ses pensées, Maxims constatait de plus en plus les gestes désordonnés de la fille. Des gestes qui s'affairaient, qui ne pouvaient plus cesser de bouger, qui étaient vides de toute pensée. Mmmh, cette dernière affirmation ne devait pas changer de d'habitude tout compte fait. Néanmoins, chacune de ses caresses se faisait plus pressante, plus appuyée. Pour un peu, Maxims le sentait, elle enfoncerait ses ongles manucurés dans sa peau. Il ralentit alors un peu le rythme, ne désirant pas couturer sa peau davantage.

Mais il sentit alors ces mains le tirer à elle. Il sourit. Croyait-elle pouvoir faire quelque chose avec ces petits poings fragiles ? Le dieu répondit un instant à sa demande silencieuse pour mieux s'échapper ensuite avant qu'elle n'atteigne l'extase. C'était un jeu. un jeu de domination, un jeu cruel, un dressage. Et dans cette épreuve, il ne voulait pas être celui qui perdrait. Et plus, elle s'abandonnait à ses sens, plus il gagnait. Mais elle n'avait pas encore avoué sa faiblesse, elle n'avait pas encore capitulé.

Elle résistait encore, elle se rapprocha de lui, collant sa généreuse poitrine contre la sienne. Elle lova sa tête près de la sienne. Il pouvait maintenant sentir le doux mordillement de ses dents, l'enivrant parfum de son désir et de sa sueur. Il la sentit un peu bouger le bassin dans le dessein de se satisfaire elle-même. Las ! Ce baroud d'honneur était destiné à l'échec. Sa position ne lui laissait pas une grande latitude de mouvement et Maxims le savait très bien.

Finalement, les mots vinrent. Cette supplique qu'il attendait, le résultat cruel de cette joute fut prononcé. Sa soumission vint avec sa demande. Cet aveux lui donna des ailes qu'il n'avait jamais eu. Il s'empara de ses lèvres, l'embrassant langoureusement, doucement sans s'arrêter. Un dernier réconfort avant la ligne droite. L'immortel se détacha alors d'elle, posant ses mains sur ses hanches et changea de rythme, sensible à ses frémissements. Toute son attention était porté sur ses sensations.

Puis finalement, il la sentit, il vit son visage changer, ses muscles se contracter, sa position modifiée. Dans un sourire, il fut convaincu de sa toute-puissance et finalement se laissa lui aussi aller. Il ferma les yeux, penchant la tête en arrière. Il sentait la tension partir, l'extase venir et le feu dans ses entrailles s'éteindre dans une explosion qui faisait office de bouquet final.

Il rouvrit doucement les yeux. Sa bouche était entrouverte, son regard satisfait mais fatigué, sa peau luisante de l'effort qui avait été fait. Il contempla l'humaine, se demandant quelle attitude il devait adopter. Il se posait des questions mais ignorait la réponse ou, du moins, son cerveau n'arrivait pas à la lui fournir. Alors, il ne réfléchit plus, il souleva délicatement la jeune fille et l'allongea sur le canapé, s'asseyant à ses côtés, s'appuyant sur un bras posé de l'autre côté de sa tête.

Il se mit doucement à lui écarter les mèches de son beau visage, pour laisser briller le cyan de ses yeux. Sa main caressa alors sa peau, parcourant ses pommettes, ses lèvres, descendant vers la nuque, remontant vers le lobe des oreilles.

"Alors Brenda ? Que dis-tu maintenant ?"

Son dernier baiser demeura plus plaisant encore que les autres. Si bien qu’elle se serra d’avantage contre lui, quand bien même c’était dans le domaine du possible. Sa langue caressait la sienne en mesure avec les mains qui sillonnaient encore et toujours ce corps qu’elle avait tant convoité. Si elle en avait eu le pouvoir, elle aurait arrêté le temps, arrêté les heures, pour que jamais ne cesse cette mélodie. Mais la fatalité ne lui confierait jamais cette faculté, et elle savait qu’un jour mourrait cet instant de bien être. La nature, cependant, était bien faite : le prix de consolation était plus beau encore, plus lorgné que ce vain souhait d’immortalité. Ephémère, certes, mais bien plus prodigieux.

La réconfortante chaleur de ses mains se posa sur ses hanches et il rompit leur étreinte. Il accélérait la cadence au plus grand réconfort de la demoiselle. Son souffle se fit plus ample tandis que ses entrailles s’enflammaient de plus belle. Si elle ne le vivait pas à l’instant, elle aurait juré la chose utopique, tant le feu était ardent déjà. Dans un dernier effort, elle accompagna sa danse. En opposition avec ses impulsions, elle les rendait plus vigoureuses encore. Plus délectables.

L’ensemble de ses muscles se contracta brusquement. Un sourire étincela son visage alors qu’elle fermait les yeux. Ses mains et ses jambes encerclèrent de jure son partenaire, et elle laissa échapper une légère plainte suggestive. Dans les mêmes délais, elle sentit la jouissance s’emparer de lui. Ses premières neiges s’écouler en elle, et le plonger dans cet état qu’elle abordait en harmonie avec lui.

Alors que l’incendie s’évanouissait, l’entièreté de son corps se détendit. Elle se sentait inconsidérablement bien. Mieux que jamais. La fatigue, ou même la sueur qui perlait sur son visage et collait ses vêtements à sa peau, la laissait indifférente. Seul lui comptait désormais. Elle ouvrit les yeux, lui aussi. Tandis que ses jambes lâchèrent prise, ses bras accentuèrent l’étreinte. La tête contre son torse, elle se délectait de son odeur et de celle de ses labeurs, la respiration plus profonde.

Puis il l’allongea sur le canapé et se tint près d’elle. Face à ses caresses apaisantes, elle ne put réprimer un nouveau sourire. Sans mot dire, elle se contentait de plonger son regard dans le sien. Et il prit la parole, la ramenant à la dure réalité. Ils ne se faisaient pas plaisir ; il se faisait plaisir. Elle ne devait pas être grand-chose, pour lui, sinon un jouet. Son sourire s’estompa un instant mais se ravisa bien vite : quelle importance après tout ? Cela ne changerait pas d’ordinaire. Autant en profiter.

« Que je n’avais jamais jusqu’alors tant désiré le corps d’un homme. »

Elle ne l’avait pas quitté du regard et l’une de ses mains se mit à jouer avec les doigts de celle qui le maintenait en position.

« Merci. »