Adieu Sydney...

Maxims poussa un soupir alors qu'il marchait sous la chaleur accablante de cette après midi. Il priait pour qu'un orage éclate bientôt tout en sachant que cette dernière ne serait pas exhaucée. Il décida de combattre le mal et d'aller se désalterer le gosier dans un endroit tout à fait aproprié : une taverne !

Hélas, dans la ville, les pubs étaient aussi fréquent que les nains de jardin borgnes et unijambistes sur les terres aborigènes. Maxims entra, lui et son castard de toute première facture dans le seul et unique bar que la ville posédait et qui était donc en conséquence constamment bondé... d'humains ! Saletés ! Il te les mettrais tous à genoux ou sous les racines des paquerettes. Mais patience, c'était plus savoureux d'y aller en prenant son temps.

Il se fraya un chemin en jouant agréablement du coude dans les côtes -en visant bien, c'était assez jouissif leur réaction et se commanda une Guinness. Il ne savait pourqoi, il avait envie d'Irlande, de vertes prairies et d'arc en ciel. La bouteille lui fut donnée et il alla se caser sur une banquette, les pieds sur la table, la main derrière la nuque en tenant sa bière par deux doigts. laissant ses pensées vagabonder ça et là en écoutant distraitement une musique dont il prit note qu'il faudrait faire fusiller l'auteur, il se détendit en oubliant pour un instant ses soucis et la chaleur environnante.

[Joli post, je suis heureux que ce site s'inaugure par cette qualité.]



Ah la solitude, quel joli mot ! Quel agréable concept ! Quelle difficulté à l'avoir dans un bar bondé ! Bon, en même temps si Maxims avait vraiment voulu se frayer un chemin en solitaire, il aurait appris à faire de la voile ou serait parti avec une gourde dans le bush. Hélas, un autre type de gourde vint s'assoir à côté de lui, lui empiétant le territoire. Il n'avait aucune envie d'être poli envers une bonne femme qui venait le déranger. D'ailleurs, il n'avait aucune envie d'être poli tout court et donc ne bougea pas d'un poil.

Hélas, sa délicieuse contemplation était belle et bien terminée. Il ne pouvait plus se concentrer à laisser ses pensées dériver au gré de la fumée des cigarettes et des courant d'air provoqué par les joueurs de fléchettes un peu plus loin. Il ne pouvait s'empêcher d'observer du coin de l'oeil l'intruse. Elle sortait un livre ? Dans un pub ? Et bien pardieu ! Pourquoi pas ? Le nom de l'auteur lui agressa les pupilles. Musso. Ca ne lui disait absolument rien. D'ailleur le titre était dans une langue étrangère. De l'espagnol ou de l'ialien, sûrement. Du français peut-être... Un livre importé. Il ne devait sûrement pas avoir été acheté dans la librairie du coin.

Il contemplait son poignet alors qu'elle tournait les pages. Il avait toujours été fasciné par les mains et les poignets qui allait avec. Ils disaient tout d'une personne, sa profession, sa grâce, sa force... Son oeil était attiré par le mouvement, il voyait ses muscles sailler sous sa peau. A tel point qu'il aurait pu dire le nombre de pages qu'elle avait tourné lorsqu'un malpoli arriva. Il cru que c'était un ami à elle et après un premier long soupir se décida à être patient.

Mais la situation évoluant, Maxims poussa son deuxième soupir. Qu'est-ce qu'elle lui cassait les pieds la dinde ! Mais elle ne pouvait pas aller se faire culbuter en paix, non ? Et bien, non. Il fallait croire que cela tenait de l'honneur des femelles de toujours repousser les avances qu'on leur faisait. Au lieu de se sentir flatter et d'en profiter ! Il but une autre gorgée de sa bouteille dont le contenant diminuait trop vite. La discussion entre les deux se faisait trop longue. La guiness s'épuisa et agacé, Maxims poussa son dernier soupir.

Il reposa brusquement les pieds sous la table et claqua sa bouteille brutalement sur la table. Un instant surprise les tables alentours cessèrent leur brouhaha avant de le reprendre aussi vite. Maxims tourna rapidement la tête sur le côté comme le faisaient les plus grands acteurs d'action. A ceci près que cela ressemblait plus à un tic nerveux.

Certain d'avoir bien acquis leur attention, il parla d'une voix calme, comme celle de quelqu'un qui n'a qu'à parler pour se faire obéir.

"Mademoiselle, Monsieur, vous me voyez là à la recherche d'un instant de paisible tranquilité. Or, vous vous évertuez depuis cnq bonnes minutes à me sprinter sur le postérieur. Aussi bien Alors, je vais faire aussi clair que simple : veuillez s'il vous plait orienter votre regard dans la direction que pointe mon index. Vous verrez, si vous n'êtes pas des myopes complexés par le port de lunettes ou de lentilles, Joe. Joe est le barman. Or le Barman est un des mes amis. Je peux très bien demander à Joe de vous mettre dehors et vous interdire de revenir dans son établissement jusqu'à ce que l'un d'entre vous ait tiré un coup et l'autre appris à utiliser sa langue ou ses petits muscles pour se débarrasser des importuns. "

Le ton avait été jusqu'à lors très calme et même assez professoral. Pour autant, Maxims continua sa tirade après une courte pause :

"Mais comme vous êtes des gens intelligents et assoiffés, vous avez déjà compris que cette solution n'est pas dans votre intérpet et vous allez très gentiment et en vous excusant le plus platement au monde, ramener la paix sur cette table."

Sa voix était toujours aussi calme mais c'était faite plus acide. Si jamais ils lui cherchaient des noises, c'était justement qu'il n'était pas tombé sur des gens intelligents. Ce fut alors qu'il regarda vraiment la femme dans les yeux. Il haussa un sourcil. Une patronus. C'était bien là l'une des raisons de son installation dans la ville. Leur haute concentration dans les parages. Satané protecteurs d'humains.

[bon, bin puisqu'il a l'air de te plaire ce surnom, on le garde ! Sinon, au final, c'est quoi ton pouvoir ?]



A. Maxims vit l'humain partir la queue entre les jambes. Que l'intimidation était une arme facile ! Il ne connaissait pas plus le barman que l'âge du capitaine pourtant la ruse avait facilement fonctionné. Au moins, soit ce type était intelligent, soit couard comme pas deux soit tout à fait prêt à éxécuter des ordres. Cela s'était intéressant. Mais un autre centre d'intérêt se trouvait maintenant plus proche de lui : le patronus. Il songea un instant qu'il n'aurait pas dû sécher les cours de latin car il n'arrivait pas à mettre le doigt sur le féminin. Tant pis, il ferait comme ce qu'il avait fait avec le nom de sa soit-disante race : il le changerait.

Cependant, alors qu'il allait se lever pour se chercher une autre bière, la dinde se mit à glousser. Il écouta donc son caquetage et laissa passer un temps de silence où il la vit s'arrêter de lire et se mettre à le regarder avant de répondre :

"Mademoiselle, à votre ton et vos paroles, et m^me sans cela, vous savez parfaitement que je ne suis pas votre 'cher ami' même s'il est vrai que je suis au dessus de vos moyens. Je ne suis pas le nombril du monde avez-vous dit ? Je dois vous accorder que vous avez raison. Je suis plutôt le centre de l'univers, d'ailleurs, constatez-vous même, vous avez cessé votre lecture pour me regarder. Mais, n'aurais-je pas un élan de grandeur à votre égard, je vous ferais payer pour l'admiration de ce superbe panorama. Sur ce, mademoiselle, ma cirrhose me rapelle à l'ordre. Au revoir."

A ces mots, Maxims se leva sans plus de discussion laissant sa bouteille sur la table. C'était l'heure de pointe et les serveurs étaient tous trop occupés avec d'autres clients. Tout en se frayant un chemin parmi la masse, Maxims songea qu'il serait temps de devenir un personnage encore plus public de façon à ce qu'on s'écarte de lui lorsqu'il marche. En fait, cela serait un persnnage plus craint. Il auait mieux fait de brier la mâchoire à cet importun plutôt que e le laisser filer ainsi. Sa générosité le perdrait, il le savait depuis longtemps.

Le nexus arriva finalement au comptoir où il commanda une nouvelle guiness en glanant quelques renseignements malgré tout. Bon, le barman ne s'appellait pas Joe mais grâce à un généreux pourboire, il ne tarderait effectivement pas à devenir son 'ami' ou plutôt un valet qui ne voudrait pas s'avouer sa condition. Que la corruption était une arme pratique ! La bouteille bien callée dans sa main, Maxims retourna à sa table et hocha négativement la tête lorsqu'il vit encore la dinde installée.

"Encore là ? Vous voyez que j'ai un magnétisme intriguant !Vousne pouvez pas vous passer de moi..."

L'immortel (ou presque mais il en faudrait beaucoup pour que quiconque puisse le tuer) s'installa à nouveau à la table, reposant encore une fois ses pieds sur cette dernière.

[Non, ce mot existe.]

L'homme regarda dans la direction pointée. Une table. Libre. Et elle voulait qu'il y aille. Le nex eut un sourire moqueur puis s'approcha doucement de la patrone jusqu'à son oreille. Puis il cacha sa bouche avec sa main comme pour lui divlger un secret. d'un ton très don et hautement professoral, il lui expliqua dans un murmure :

"Ca s'appelle une table, mon petit."

Puis il se réinstalla confortablement sur sa banquette et but une autre gorgée de sa bière. Il méditait ses paroles. Lui ? Ne pas pouvoir se passer de la présence d'un patronus ? Risible ! Il vivait nettement mieux sans eux. Comme il l'avait deviné, la table ne resta pas libre bien longtemps. Il n'aurait en réalité pas eu le temps d'aller la rejoindre. Maxims se désaltéra un peu plus et ferma un instant les yeux en soupirant d'aise. Quelle agréable boisson. Vraiment finalement, les humains avaient inventé quelque chose qui ne les faisaient pas mériter la mort. L'esclavage serait suffisant pour eux. Ils n'étaient pas assez dangereux pour que leur massacre soit avantageux.

Il la regarda par dessus le goulot de sa bière. Mais elle ? Quel rôle jouera-t-elle dans cette farce céleste où les humains ne sont que les jouets de leurs désirs ? Quel rôle ? Bonne question. Maxims la dévisagea sans crainte ni honte. Il ne ressentait pas la première et ne comprenait pas la seconde. L'immotel eut soudain envie de jouer. Il posa les pieds par terre, les coudes sur la table et son menton sur ses mains serrées.

"Au fait mademoiselle ? Quelle est la raison de votre venue en cette bonne ville décadente de Bunbury ?"

Son regard se faisait perçant, traçant jusqu'aux tréfonds de l'âme. Son sourire lui aussi se fit plus prédateur.

Le livre claqua aussi violemment qui lui l'avait fait tout à l'heure. C'était effectivement bien une patronus : elle ne perdait patience que devant les nexus. Impossible de se tromper. A tel point qu'il manqua d'avaler de travers son houblon lorsqu'il l'entendit parler de cadavres à enterrer. Il toussa un peu, le temps de reprendre sa respiration et qu'elle termine.

"Un cadavre à enterrer, hein ? Si vous avez besoin d'aide, je suis à votre disposition. Les jeunes demoiselles m'ont toujours certifié que je savais manier les pelles... avec brio."

Réponse de la patrone à cette petite tirade ? De grands yeux humides ! Maxims n'avait vraiment jamais expérimenté la drague sur Ange-gardien. Et bien, c'était trop facile. Et par conséquent totalement inintéressant. Il sirota un peu plus sa boisson, laissant les bulles mourir sous sa langue. Il avala lorsqu'elle lui retourna la question et qu'il lui fallait répondre.

"Oh moi ? Non, je ne viens pas que pour la bière. Je suis aussi là pour les cacahouètes servies avec. Et accessoirement pour écouter les génériques de dessin animés. Minus et Cortex, vous connaissez ?"

Il commença à fredonner l'air du générique en remuant du doigt comme s'il s'était s'agit d'une baguette de chef d'orchestre.

« Vous voyez, elles ou… eux,ils mériteraient vraiment de passer entre vos mains. »

Maxims ne put s'empêcher de sourire d'un air entendu en tendant son verre vers elle. Il annonça haut et fort :

"Je porte un toast au retour de la raison et de la lucidité ! Mazel Tov !"

Il la vit rester un instant ahurie. Un parfaite expression de la surprise et de l'étonnement. Qu'est-ce qui l'avait surprise ? Ses paroles ? Ou celles qu'elle même avait prononcées ? Il voulu savoir plus avant. Tout en regardant les donzelles se déhancher tout en excitant l'autre troupeau de mâles, il lui demanda :

"Allez, mademoiselle, j'aimerai comprendre : Quel est vôtre. Non, plutôt : pourquoi les protégez-vous ?"

Le nexus se redressa sur sa banquette en la regardant d'un air sérieux.

[dsl aucune inspiration. >.<]

Durant toute la scène, Maxims ne quitta pas le regard de la jeune femme. Pas celle qui était en train de crâmer à l'autre bout de la pièce et pour qui tout le monde accourait, non. Celle qui n'était pas humaine et qui se trouvait en face de lui. Il eut un sourire triomphant qu'il cacha assez rapidement.

Elle était risible. Elle avait répété ce petit discours avec la grâce d'une machine. On lui avait bourré le crâne et pourtant elle-même savait bien que c'était faux. La preuve ? Ses actes. La torche humaine derrière lui n'était pas dû à un accident. Les pouvoirs étaient peu courant chez les dieux mais pas si rare : un sur quatre en avait. Elle faisait partie de ce quart et pouvait maîtriser le feu. Pouvait-elle le créer ? Il n'en était pas sur, il avait vu dans le reflet d'un miroir posé sur l'un des murs qu'elle avait attendue que l'autre allume sa cigarette. En même temps, il fallait être cohérent. Mais il avait indéniablement affaire à une pyrokinésiste.

De plus, une pyrokinésiste qui doutait.

C'était une affaire à prendre. Une affaire.... du feu de dieu !

Maxims adorait cette expression. Elle appartenait tellement au folklore humain. Ils avaient raison tout en étant si éloignés. La bible constituait pour lui la preuve que les immortels s'étaient à plusieurs moments révélés aux humains. Alors que le barman trouvait finalement un extincteur, Maxims laissa de côté sa remarque pour reprendre ses précédentes paroles.

"Magnifique métaphore. Si je comprends bien, vous avez deux objectifs : préserver les humains et sauver la planète. C'est très honorable. Mais tu crois vraiment qu'en épargnant les humains qui remplissent cette salle, tu vas sauver la planète ?"

Maxims la regarda droit dans les yeux, d'un air sérieux et majestueux en même temps. Il ne voulait pas entendre la réponse maintenant. Il voulait la laisser mijoter. Aussi bien, il sortit rapidement une carte de visite de sa poche et la fit glisser sur le bois de la table.

"Quand vous aurez réfléchi à cela. Appelez-moi."

maxims se leva en emportant sa bouteille. Il aurait bien rajouté un 'bonne lecture' ou un 'joyeux spectacle' mais cela aurait rompu l'esprit dramatique sur lequel il l'avait quitté. Maxims cligna des yeux en sortant du pub. La lumière vive contrastait avec la semi pénombre qui avait régné ces dernières minutes. L'immortel avala une gorgée avant de recommencer sa route.



[a toi de voir si tu le suis ou si on fais un autre sujet plus tard. ]